Réunie jusqu'à dimanche à Saint-Jean-sur-Richelieu, la commission jeunesse du Parti libéral du Québec a réaffirmé son appui à la hausse des droits de scolarité.

Les quelque 200 délégués n'avaient pas à se prononcer par vote sur cette question, déjà débattue en 2010. La présidente de la commission, Maripier Isabelle, a tout de même indiqué que l'accès aux études supérieures a alimenté les échanges tout au long de la journée.

Pas question toutefois de revenir sur la décision prise antérieurement. Les jeunes libéraux sont toujours favorables à relever les coûts pour les études post-secondaires afin d'assurer le financement et le maintien du système d'éducation.

Bien que l'actualité a tiré les jeunes libéraux vers l'éducation, c'est la santé qui s'est imposée au coeur des débats.

Afin d'assurer que les jeunes générations n'aient pas à assumer le boom du vieillissement, la commission jeunesse demande au gouvernement de mettre sur pied un fonds santé. Cet argent serait réservé pour soutenir la croissance des coûts de santé avant le choc démographique.

«Les fonds seraient exclusivement dédiés aux besoins de la population, en 2056, au moment où le choc démographique sera le plus fort. De cette façon, l'effort sera réparti sur plusieurs générations de contribuables, dès 2013-2014», a indiqué Maripier Isabelle.

La commission considère que ce fonds permettrait  d'éviter que les contribuables de 2056 n'aient à payer seuls l'impact du vieillissement.

Parmi les autres propositions en santé, les jeunes libéraux suggèrent de modifier le modèle de financement des hôpitaux. Ils suggèrent de fonder les budgets sur les besoins et non sur une base historique. Ils estiment que de cette manière, les fonds pourraient être investis avec plus de flexibilité et surtout en tenant compte des situations et besoins évolutifs du réseau de la santé.

La commission jeunesse suggère aussi d'instaurer un «PIB vert» afin de déterminer en quelle posture se trouvent les ressources naturelles.

«L'idée est de comptabiliser la dégradation des ressources naturelles comme un passif, mais aussi de considérer la multiplication d'aires protégées comme de la richesse, afin de calculer l'héritage à la fois financier et environnemental laissé aux générations futures», indique Mme Isabelle.