Le premier ministre Jean Charest a arrêté son choix; le maire du village de Saint-Elzéar, Damien Arsenault, tentera de prendre le relais de Nathalie Normandeau comme député de Bonaventure, en Gaspésie.

De l'avis de Jean Charest, chaque élection partielle a sa propre dynamique, celle de Bonaventure pourrait devenir le théâtre de luttes plus stratégiques et un défi a été lancé à celui qui pilote la Coalition pour l'avenir du Québec.

«M. Legault devrait présenter un candidat. Depuis le temps qu'il joue au chat et à la souris en disant le 14 novembre "je lance un parti". Il devrait tester les eaux ici dans le comté de Bonaventure», a lancé M. Charest, lors d'un point de presse.

Damien Arsenault occupe la mairie depuis 18 ans et a aussi oeuvré dans le domaine forestier. C'est lui qui sera le porte-étendard libéral et Jean Charest entend tout mettre en oeuvre pour conserver cette circonscription dans le giron de son parti.

Le premier ministre s'est rendu dans le Bas-Saint-Laurent, dimanche, pour présenter officiellement son candidat, mais il s'est gardé de préciser à quel moment se tiendra l'élection partielle. Il s'est borné à résumer à «bientôt» l'échéance possible, expliquant avoir besoin d'effectuer quelques consultations.

Jean Charest a également évité de laisser planer le doute sur une élection générale hâtive qui viendrait englober la circonscription de Bonaventure dans un vaste scrutin. Le premier ministre a répondu laconiquement qu'il reste encore deux ans à son mandat.

Fidèle à son habitude de ne jamais qualifier les sondages, Jean Charest s'est aussi gardé de commenter les plus récents coups de sonde, qui placent une fois de plus le leadership de son adversaire péquiste en position précaire.

Selon lui, les sondages demeurent des mesures imprécises, le seul qui tienne étant celui qui ressort de la boîte de scrutin.

«On va travailler très fort pour gagner la confiance des électeurs de Bonaventure et on ne tient rien pour acquis», a tenu à préciser le premier ministre.

Pour sa part, Damien Arsenault s'est montré déterminé à faire de son enracinement dans la communauté, son principal atout.

«J'ai l'intention de travailler pour le comté, j'ai l'intention d'être le candidat du comté pour défendre les intérêts de la région», a exprimé le candidat.

Nathalie Normandeau a démissionné le 6 septembre après 13 ans, avant d'accéder à l'Assemblée nationale, elle était mairesse de Maria, une petite ville gaspésienne. Depuis son départ, la région est sous la responsabilité d'Yves Bolduc, pourtant député à Québec.