La ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, se réjouit de voir le Conseil supérieur de la langue française s'opposer à l'idée d'imposer le cégep en français aux francophones et aux allophones.



Cet organisme chargé de la conseiller est très important, a-t-elle fait valoir en point de presse, jeudi.

La position de l'organisme, qui sera publiée dans un avis à paraître sous peu, correspond en fait à celle défendue par la ministre depuis longtemps.

Dans leur avis, les membres du CSLF se sont prononcés unanimement en faveur du statu quo, donc du libre choix des jeunes qui accèdent au palier collégial.

Il n'y a cependant pas unanimité dans la classe politique, puisque le Parti québécois (PQ), par souci de préserver la langue française, souhaite, au contraire, rendre obligatoire la fréquentation du cégep en français pour tous les étudiants francophones et allophones, comme c'est déjà le cas au primaire et au secondaire.

La ministre St-Pierre a qualifié une fois de plus de radicale la politique du PQ à ce chapitre et a dit souhaiter qu'il revienne sur sa décision d'aller en ce sens s'il prend le pouvoir.

En appui au statu quo, Mme St-Pierre a fait valoir que les étudiants de cégeps sont de jeunes adultes, rendus à une étape de leur vie où ils font des choix de carrière et veulent ouvrir leurs horizons.

Selon elle, le PQ est déconnecté de la réalité actuelle et prône des idées des années 60.