Pauline Marois a annoncé samedi son intention de «remettre le Québec en marche vers la souveraineté» au cours d'un congrès régional du Parti québécois (PQ) tenu à Sherbrooke.

«Diriger le Québec comme une province nous condamne à l'impuissance collective», a-t-elle clamé, devant les militants péquistes réunis. Ce que nous préparons, c'est l'avenir du Québec. Nos choix pourront faire la différence dans la vie de millions de Québécois.»

Le PQ donnait ainsi le coup d'envoi d'une tournée régionale, en vue du congrès national qui aura lieu les 15, 16 et 17 avril prochain à Montréal, et lors duquel la chef devra se soumettre à un vote de confiance des membres.

Les militants de la région ont adopté 21 propositions qu'ils présenteront lors de cet événement.

Dans un discours qualifié d'énergisant et de rassembleur par des membres du public, Mme Marois s'est engagée à ce qu'un gouvernement péquiste gouverne «en souverainiste» et dans une perspective souverainiste.

«Avec le traitement que Jean Charest réserve à notre langue, à nos ressources naturelles, aux finances publiques et à notre démocratie, les Québécois comptent sur nous. Nous saurons répondre à leurs attentes parce qu'au Parti québécois, on les respecte nos promesses», a ajouté Pauline Marois.

La chef du Parti québécois en a aussi profité pour marteler une nouvelle fois son message quant à sa volonté d'ouvrir une enquête publique sur l'industrie de la construction et pour réitérer ses accusations contre la gouvernance des libéraux de Jean Charest.

Dans le cadre de ce congrès régional, les militants ont aussi abordé les questions d'identité nationale, de création de la richesse, de rétablissement de l'intégrité et de la confiance et de la souveraineté du Québec, entre autres.

Un programme d'appui à l'industrie agroalimentaire par le biais du label «Aliments Québec» a reçu l'appui des péquistes de l'Estrie, tout comme une proposition exigeant la décentralisation de plusieurs responsabilités incombant présentement à Québec.