Bien des députés libéraux ont pouffé de rire lorsque La Presse leur a demandé de commenter les velléités de Denis Coderre, qui lorgne la direction du PLQ. Le poste n'est pas libre, ont-ils martelé.

Norman MacMillan, lui, n'a pas trouvé drôle du tout la manchette de La Presse. «Denis Coderre, c'est pas sérieux! Il y a un chef, il est premier ministre, c'est Jean Charest. Et il va rester là!» a lancé le ministre délégué aux Transports, rouge de colère.

La vice-première ministre Nathalie Normandeau, que l'on identifie comme une prétendante au trône, a lancé comme plusieurs que «le poste n'est pas disponible».

Le ministre de la Justice et leader parlementaire, Jean-Marc Fournier, qui fait un retour à Québec après un passage au bureau de Michael Ignatieff, a dit ne pas vouloir faire de commentaires sur «la vie personnelle de Denis Coderre». «Ce qui est sûr, c'est qu'on a déjà un chef, et il est premier ministre», a-t-il dit.

Comme bien d'autres, la ministre de la Famille, Yolande James, a rigolé lorsque La Presse l'a interpellée. Elle a ensuite indiqué qu'«il y a déjà un chef au Parti libéral du Québec. Et il est un excellent premier ministre». Croisé dans un couloir du parlement, le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, a lancé: «Faites-moi pas rire avec cette histoire-là!»

«Cocktail de financement»

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a souligné de son côté que Denis Coderre a confirmé son intention de se présenter aux prochaines élections fédérales. «Il a même fait un cocktail de financement», a-t-elle ajouté, une autre preuve, selon elle, qu'il ne quittera pas Ottawa.

Le député de Vaudreuil-Soulanges, Yvon Marcoux, estime que le premier ministre ne laissera pas son poste. «Je pense que M.Charest va se présenter aux prochaines élections», a-t-il dit. À Denis Coderre, il signale qu'«il n'y a pas de course à la chefferie».

De son côté, Jean Charest a esquissé un sourire lorsque La Presse l'a interrogé. «Je n'ai pas l'intention de commenter» l'affaire, s'est-il contenté de dire.