L'Action démocratique du Québec (ADQ) demande à ce que l'ancien ministre de la Justice Marc Bellemare soit entendu devant la Commission de l'administration publique.

Me Bellemare, ancien ministre libéral, a affirmé la semaine dernière qu'il détenait des informations compromettantes au sujet du financement de son ancienne formation politique.

Il s'est aussi dit prêt à témoigner si une commission d'enquête publique sur les liens entre les partis politiques et l'industrie de la construction venait à voir le jour, comme le réclame l'opposition.

Le chef adéquiste, Gérard Deltell, en a profité pour accuser le premier ministre Jean Charest de «museler» son ancien Procureur général. Il a ajouté que si le premier ministre refuse d'entendre son ancien ministre, alors il conclura qu'il «ne veut pas que la vérité soit connue des Québécois.»

De son côté, le député François Bonnardel, vice-président de la Commission de l'administration publique, a en quelque sorte mis au défi la sincérité du gouvernement dans sa volonté de permettre à Me Bellemare «de s'exprimer librement» en soulignant que la Commission de l'administration publique serait l'endroit idéal pour recueillir son témoignage.