Le ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, reproche à Andrew Scheer sa mission économique à Londres, suggérant à mots à peine voilés que le chef conservateur ne comprend pas les règles du jeu en matière commerciale.

Le leader conservateur, qui a entamé mardi une tournée économique au Royaume-Uni, s'est attiré les foudres du ministre Champagne. Ce dernier a gazouillé lundi sa stupéfaction face à la démarche, notant qu'il existait déjà un traité entre Canadiens et Britanniques.

Tant que le Royaume-Uni n'aura pas quitté l'Union européenne (UE), le traité en question - l'Accord économique et commercial global (AECG) - reste en vigueur, et « il ne peut légalement y avoir aucune négociation formelle sur un nouvel accord », a précisé l'attaché de presse de M. Champagne.

Au bureau du chef de l'opposition, on se défend de vouloir contrevenir aux règles. Andrew Scheer est en sol britannique « afin de préparer le terrain pour sa promesse de négocier une entente de libre-échange entre le Royaume-Uni et le Canada s'il est élu premier ministre en 2019 », a-t-on dit.

Le leader conservateur « profitera de ce voyage de quatre jours pour "bâtir des relations" avec le gouvernement britannique conservateur et faire la promotion de l'idée d'une entente de libre-échange entre les deux pays », a ajouté son attachée de presse, Virginie Bonneau.

Sur Twitter, lundi soir, le ministre Champagne a raillé Andrew Scheer, suggérant qu'il ne maîtrisait pas les enjeux en matière de commerce international. Il avait invité le chef conservateur à l'appeler « n'importe quand » s'il avait besoin d'une séance d'information technique.