La chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, terminera sa tournée pour marquer son opposition au projet de dépotoir nucléaire de Chalk River par une visite des laboratoires nucléaires de cette ville ontarienne.

Celle qui est également députée à l'Assemblée nationale a entamé mardi une tournée de trois jours dans des municipalités du Québec et de l'Ontario le long de la rivière des Outaouais pour rencontrer des citoyens opposés au projet. Cette tournée doit se terminer jeudi après-midi.

Un projet de dépotoir de déchets nucléaires qui serait aménagé sur le site des laboratoires de Chalk River suscite certaines inquiétudes puisqu'il se trouverait à proximité de la rivière des Outaouais.

Ce dépotoir servirait à entreposer un million de mètres cubes de déchets nucléaires à faible radioactivité durant 50 ans, selon Laboratoires Nucléaires Canadiens, le promoteur du projet de dépotoir. Martine Ouellet craint que d'éventuelles fuites ne contaminent ces eaux.

Plus tôt dans la journée, la chef du Bloc québécois a rencontré les membres de l'Association des propriétaires de chalets de Fort William, un village de la MRC de Pontiac situé sur la rive opposée aux laboratoires nucléaires de Chalk River.

Cette tournée a débuté en soirée mardi dans la ville ontarienne de Pembroke où Mme Ouellet a participé à un pique-nique organisé par des opposants au projet de dépotoir.

Elle a également rencontré le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, puis deux groupes environnementaux locaux, soit le Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais, et Sentinelle Outaouais.

«C'est insensé, s'est exclamée la chef du Bloc québécois en entrevue. Normalement un projet comme ça, on ne fait pas ça à proximité d'un cours d'eau qui est une source d'eau potable. On ne fait pas ça à proximité d'un cours d'eau point, mais encore moins d'un cours d'eau qui est une source d'eau potable. On fait ça le plus loin possible dans un site où la géologie est la plus stable possible.

«C'est certain qu'il faut trouver une alternative, a-t-elle poursuivi. Les déchets sont là. Il faut trouver une alternative, mais c'est l'un des pires endroits à choisir.»

Il revient, selon elle, à Laboratoires Nucléaires Canadiens de suggérer une alternative. Cette entreprise privée est gérée par le consortium Canadian National Energy Alliance.

La Commission canadienne de sûreté nucléaire doit procéder à l'évaluation environnementale du futur dépotoir. Le Bloc québécois entend soumettre ses premiers commentaires d'ici la fin de la période de consultation du public le 16 août.