Le Canada et la Chine s'engagent à ne pas participer à des cyberattaques pour déceler des secrets commerciaux et des informations sur les entreprises.

Les deux pays sont arrivés à une entente lors d'une rencontre la semaine dernière dans le cadre de leurs dialogues sur la sécurité nationale.

Un communiqué du bureau du premier ministre indique que les dirigeants du Canada et de la Chine ont accepté de ne pas «piloter ou appuyer ouvertement» le vol de propriété intellectuelle effectué en ligne dans le but d'avantager des entreprises ou le secteur commercial de leur pays.

Selon le communiqué, les deux pays ont aussi eu des discussions «franches» sur un possible traité d'extradition - une revendication de la Chine, que le Canada n'est toutefois pas prêt à lui accorder à court terme.

Le premier ministre Justin Trudeau et son homologue chinois, Li Keqiang, ont approfondi les relations politiques entre les deux pays avec de tels «dialogues», dont celui qui a eu lieu la semaine dernière à Ottawa.

Daniel Jean, le conseiller à la sécurité nationale du premier ministre, a dirigé les pourparlers avec Wang Yongqing, le secrétaire général de la Commission centrale sur les questions politiques et juridiques.

La cybersécurité était l'un des nombreux sujets à l'ordre du jour, avec la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et des enjeux régionaux de sécurité comme la crise en Syrie et le programme nucléaire de la Corée du Nord.

Le communiqué du gouvernement souligne que les deux pays ont également abordé «des enjeux judiciaires et sur la règle de droit».

John McCallum, ancien ministre de l'Immigration devenu ambassadeur canadien en Chine, avait signalé que les enjeux juridiques constituaient une pomme de discorde entre le Canada et la Chine alors que les deux pays tentent des rapprochements économiques.

«Nous sommes en désaccord sur la peine de mort. Nous sommes en désaccord avec certains aspects de la règle de droit et, comment le gouvernement chinois traite les défenseurs des droits de la personne», avait-il déclaré devant un comité de la Chambre des communes en mars.