Le député conservateur Maxime Bernier dit avoir hâte au premier débat des candidats au leadership de son parti. Il en profite pour souligner subtilement que parmi les candidats déclarés, peu s'expriment aussi bien en français qu'en anglais.

La campagne au leadership du Parti conservateur n'a pas fait beaucoup de bruit cet été. Ils sont maintenant sept candidats à avoir annoncé officiellement leur participation, dont seulement deux parfaitement bilingues.

En novembre, il y aura un premier débat entre candidats.

Invité à commenter les opinions socialement conservatrices d'un de ses adversaires - Brad Trost qui s'oppose au mariage gai - M. Bernier a préféré détourner la question.

«L'important, c'est de pouvoir avoir les occasions de débattre en anglais et en français avec l'ensemble des candidats», a-t-il offert lundi, insistant sur les mots: «et en français».

M. Bernier tenait une conférence de presse à Ottawa pour exposer ses opinions sur le commerce interprovincial.

Celui qui s'est défini comme réclamant le moins d'intervention possible de l'État tranchait avec son discours habituel, lundi matin, en promettant de créer un conseil fédéral qui obligerait les provinces à éliminer les barrières au commerce interprovincial.

Ce «Conseil de la liberté économique» aurait le pouvoir de financer les causes portées par des individus contre des lois provinciales ou de s'attaquer lui-même devant les tribunaux aux règlements provinciaux qui imposent des limites au commerce interprovincial.

M. Bernier a cité le cas d'un homme du Nouveau-Brunswick qui a des démêlés avec la justice parce qu'il a rapporté chez lui quelques bouteilles de bière et de vin achetées au Québec.

«Il est tout à fait inéquitable que M. (Gérard) Comeau et des millions de Canadiens soient forcés d'acheter des biens et des services plus coûteux afin de permettre aux gouvernements provinciaux de maintenir leur contrôle monopolistique sur des secteurs tels que la vente d'alcool», a dit M. Bernier.

Pour ce qui est du coût de sa promesse, M. Bernier esquive.

«Le coût (de ce conseil), pour moi, il est très minime par rapport au grand bénéfice qu'on aura pour l'économie canadienne», a-t-il assuré.