Les députés nouvellement élus prendront le chemin de la colline du Parlement dans un mois et le leader du gouvernement en Chambre, Dominic LeBlanc, leur promet une chose: un changement de ton.

La nouvelle session parlementaire commencera le 3 décembre, avec un discours du Trône prononcé le lendemain.

Pas le temps de traîner, puisque selon M. LeBlanc, les Canadiens s'attendent à un gouvernement «activiste», qui passera à l'action rapidement.

La première tâche au menu sera de remplir l'une des promesses fort remarquée du premier ministre Justin Trudeau en campagne électorale: baisser les impôts de la classe moyenne tout en haussant ceux des contribuables qui gagnent plus de 200 000 $ par année.

Cette mesure pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier.

«C'est franchement l'une des raisons pour lesquelles nous demandons au Parlement de revenir durant la première semaine de décembre», a signalé M. LeBlanc à la sortie de la toute première réunion du cabinet, mercredi.

Quant au reste du calendrier, M. LeBlanc signale qu'il n'a pas eu la chance d'en parler avec les leaders en Chambre des autres partis.

Car collaboration il y aura, assure-t-il, et il s'agit même d'une demande précise de M. Trudeau lui-même.

«Ses instructions à mon égard étaient très claires que nous devrions collaborer avec tous les partis, y compris forger une nouvelle relation, avec un Sénat moins partisan et plus indépendant», a-t-il signalé, quelques heures après son assermentation.

Le ton sera plus «positif» et plus «constructif», a affirmé cet élu du Nouveau-Brunswick.

«Nous respectons le fait que les Canadiens de tous les coins du pays ont élu des femmes et des hommes de talent, y compris de d'autres partis politiques, pour siéger à la Chambre avec nous», a-t-il conclu.

Son collègue de la Nouvelle-Écosse, le nouveau président du Conseil du Trésor, Scott Brison, s'engage d'ailleurs à ce même changement de ton dans la fonction publique.

«Ce sera une priorité pour nous de rétablir une culture de respect pour le service public, et on va le faire», a-t-il insisté, ajoutant qu'il reconnaissait l'importance des fonctionnaires.

Il a décoché une flèche à l'endroit des conservateurs qui, selon lui, attaquaient le service public dès qu'ils en avaient l'occasion.