Le Sénat et la Chambre des communes devraient débattre cette semaine d'une motion qui prévoit que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) serait responsable de toute la sécurité au parlement d'Ottawa - à l'extérieur comme à l'intérieur.

Une fois cette motion adoptée, un comité devra déterminer les détails de cette intégration, sous la supervision des présidents des deux chambres. On ignore encore qui siégera au sein de ce comité, et quelle forme prendront exactement les débats.

Lors de la fusillade à Ottawa le 22 octobre, le tireur avait été maîtrisé par des agents de la Chambre des communes à l'intérieur du parlement. Quelques minutes plus tôt, Michael Zehaf Bibeau avait réussi à percer la sécurité de la GRC en courant sur les pelouses de la colline parlementaire.

Michael Zehaf Bibeau aurait été abattu par le sergent d'armes du parlement, Kevin Vickers, qui a depuis été nommé ambassadeur en Irlande. Il semble que son départ ouvre la voie à des changements majeurs dans la façon dont la sécurité est assurée sur la colline parlementaire. On ignore encore si les agents chargés de la sécurité seront sous le commandement du sergent d'armes ou d'un commissaire adjoint de la GRC.

La sécurité au Sénat et à la Chambre des communes est assurée par des agents spéciaux depuis 1920, mais leur champ de compétence s'est toujours limité aux seuls édifices du Parlement. À l'extérieur, c'est la GRC qui est responsable de la sécurité.

Les deux corps policiers se sont d'ailleurs souvent marché sur les pieds, notamment lors de la visite de dignitaires, mais habituellement, ils coordonnent leurs efforts. Par exemple, ils participent tous les jours à des réunions téléphoniques, et ils partagent des renseignements et les fréquences radio.

C'est aussi la GRC qui avait dispensé aux agents du parlement la formation nécessaire pour réagir à un attentat comme celui qui a secoué la colline en octobre.

Le gouvernement estime maintenant que cette collaboration doit être accrue. «Il n'est pas logique de maintenir une force policière à l'intérieur et une autre à l'extérieur du parlement», lit-on dans un document accompagnant la motion. «Par conséquent, le gouvernement appuie le principe d'une intégration complète de toutes les forces sur la colline parlementaire, sous le commandement de la GRC.»

La motion du gouvernement demande par ailleurs que cette intégration se fasse «en veillant à ce que le personnel chargé actuellement de la sécurité parlementaire, et respecté, conserve son emploi».