Le Bloc québécois a fini de panser ses plaies, estime le chef Mario Beaulieu, qui dit réserver quelques « surprises » pour les prochains mois.

M. Beaulieu reconnaît avoir connu un été difficile. Deux des quatre députés du Bloc ont claqué la porte du parti dans les semaines qui ont suivi son accession à la chefferie, le 14 juin. Il s'est aussi retrouvé dans une prise de bec avec l'ancien chef Gilles Duceppe, qui n'a pas digéré que son successeur dénonce « l'attentisme » du Bloc à l'égard de l'indépendance.

Le chef bloquiste croit que l'hémorragie est maintenant terminée.

« Il n'y en a plus de plaies à l'interne, tout va bien, a déclaré M. Beaulieu. Ce qui était à régler a été réglé au niveau des instances du Bloc québécois et au niveau des députés. À partir de maintenant, on va de l'avant. 

Plusieurs membres du Bloc ont exprimé leur mécontentement au terme de la course à la chefferie. Mais M. Beaulieu assure que le nombre de membres en règle a, en fait, augmenté de 15% pour atteindre près de 20 000 personnes au cours des trois derniers mois.

M. Beaulieu promet quelques « surprises » au cours des prochains mois. Entre autres parce que d'anciens députés bloquistes brigueront les suffrages de nouveau.

« La situation est très intéressante pour les nouveaux candidats. Au moment où nous avions 50 députés du Bloc québécois, il n'y avait pas beaucoup de circonscriptions prenables disponibles alors qu'en ce moment, il y a beaucoup de circonscriptions qui sont tout à fait prenables et qui sont disponibles. Il va plutôt y avoir des batailles d'investitures dans les prochains mois. »

Le chef bloquiste a tenu une conférence de presse à Ottawa pour énoncer ses priorités pour la session parlementaire qui s'amorce lundi. Il se rendra bientôt à Cacouna pour dénoncer le pipeline Énergie Est, craignant que les Québécois ne deviennent des « porteurs de pétrole bitumineux » pour des producteurs albertains.

Le Bloc dénoncera également le retour du déséquilibre fiscal, que M. Beaulieu dit causé par des coupes fédérales forcent les provinces à dépenser davantage.

Bien qu'il assure que l'unité règne au sein de ses troupes, M. Beaulieu n'était flanqué que par un de ses deux députés lors de son point de presse. Claude Patry, qui a jonglé avec l'idée de quitter le parti après sa victoire en juin, n'était pas présent aux côtés de son chef.

Plus de détails à venir.