Le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, a dit dimanche réévaluer le temps passé loin de chez lui, au lendemain de l'entrée par effraction à sa maison d'Ottawa, perpétrée alors que son épouse et ses trois jeunes enfants étaient endormis.

Le chef libéral était à Winnipeg au moment de l'entrée par effraction, tôt samedi.

M. Trudeau a dit à La Presse Canadienne que son épouse, Sophie Grégoire-Trudeau, et lui-même avaient eu certaines «discussions très sérieuses» au cours de la fin de semaine sur les multiples déplacements que requiert son rôle de chef du troisième parti aux Communes et sur l'impact sur sa jeune famille.

Parcourir le pays est une partie centrale du travail de reconstruction du PLC, et M. Trudeau a dit pouvoir s'en acquitter seulement s'il sent que son épouse et ses enfants sont en sécurité.

Il a confié que son épouse et lui-même étaient «ébranlés». Il a ajouté qu'ils se trouvaient «dans un bon état d'esprit», bien que l'incident ait représenté en quelque sorte une prise de conscience.

M. Trudeau n'a pas voulu s'avancer dans les détails de l'entrée par effraction, ou dire s'il pouvait y avoir une dimension politique.

Le réseau anglais de Radio-Canada a affirmé dimanche qu'un message menaçant avait été laissé devant la porte arrière, sur le dessus de quelques éléments pris de la maison, incluant des couteaux de cuisine. Citant une source de la police, la CBC affirme que le message soutenait que des articles auraient pu être volés mais ne l'avaient pas été, signifiant à la famille de verrouiller ses portes dans l'avenir.

M. Trudeau a dit avoir été touché par les démonstrations de compassion de la part d'autres politiciens de toutes formations politiques.