L'ancien ministre fédéral Jim Prentice a officiellement lancé sa campagne pour devenir le prochain chef progressiste-conservateur de l'Alberta - et du coup premier ministre de la province.

M. Prentice s'est présenté derrière un lutrin, mercredi à Edmonton, pour déclarer qu'il désirait être le futur premier ministre, disant croire que la province avait un brillant avenir devant elle. Selon lui, il faudra  faire preuve de «discipline» et de «concentration» pour parvenir à cet objectif, ainsi qu'un plan précis, un leadership fort et beaucoup de travail.

Pendant six ans, de 2004 à 2010, M. Prentice fut le député fédéral de Calgary-Centre-North, et a occupé trois postes au sein du cabinet de Stephen Harper - Industrie, Environnement, ainsi qu'Affaires indiennes et Développement du Nord.

Il a finalement quitté la politique fédérale il y a trois ans pour occuper un poste de haute direction à la banque CIBC, mais a été convaincu de se lancer dans la course à la chefferie en Alberta lorsqu'Alison Redford a annoncé sa démission en mars, dans la foulée de scandales de dépenses et de crise de leadership.

Avec l'appui d'environ la moitié du caucus conservateur, M. Prentice, âgé de 57 ans, est considéré comme le favori dans la course. Le seul autre candidat déclaré jusqu'à présent est l'ancien ministre albertain des Infrastructures, Ric McIver, de Calgary.

Au cours de son premier discours à titre de candidat, mercredi, M. Prentice a mis l'accent sur ses racines profondes dans la province. Sa famille s'est installée en Alberta lorsqu'il était enfant, et il dit avoir eu l'impression d'être arrivé chez lui lorsqu'il a vu les Rocheuses pour la première fois.

«En fin de compte, je me présente parce que j'aime cet endroit, et parce que je crois que j'ai le devoir de l'améliorer pour le léguer aux générations futures», a-t-il déclaré.

David Hancock est premier ministre intérimaire jusqu'à l'élection du prochain chef, en septembre.

D'autres candidats pressentis, dont les ministres albertains Doug Horner, Diana McQueen et Jonathan Denis, ont déjà annoncé qu'ils jetaient l'éponge.

Quant au ministre du Travail, Thomas Lukaszuk, il a laissé entendre pendant des semaines qu'il pourrait se lancer, mais il n'a plus que neuf jours pour se décider - la période de mise en candidature se termine le 30 mai.