Le premier ministre Stephen Harper devrait reconnaître que la juge en chef de la Cour suprême, Beverley McLauchlin, n'a rien fait de mal, affirme l'Association du Barreau canadien (ABC).

L'organisme s'est dit profondément inquiet de la polémique publique ayant éclaté entre M. Harper et Mme McLachlin à la suite du rejet de la candidature de Marc Nadon par les juges de la Cour suprême.

Le premier ministre a accusé Mme McLachlin d'avoir agi de façon «inappropriée» en avisant son cabinet que Marc Nadon n'était pas admissible à un siège à la Cour suprême selon les critères de la Loi sur la Cour suprême.

Dans un courriel, Mme McLachlin a dit qu'elle a contacté le ministre de la Justice, Peter MacKay, pour l'aviser des problèmes potentiels qui pourraient découler de la nomination d'un juge de la Cour fédérale pour occuper l'une des trois places réservées au Québec sur le banc. Elle a ajouté qu'elle a fait cette démarche avant le choix du juge Nadon et n'avait exprimé aucune opinion sur comment cette question devait être tranchée, ni fait de commentaires sur le juge Nadon.

Le président de l'ABC, Fred Headon, dit espérer qu'il s'agit d'un malentendu. Il craint aussi que les commentaires de M. Harper n'amoindrissent la confiance de la population envers la Cour suprême. Selon lui, le premier ministre devrait dire publiquement que Mme McLachlin a agi de façon appropriée.