Un groupe de défense des libertés civiles en Colombie-Britannique poursuit une agence du gouvernement fédéral pour de l'espionnage allégué à l'endroit de citoyens canadiens.

L'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique affirme que le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) a violé des droits garantis dans la Charte canadienne en interceptant des communications privées dans Internet et au téléphone.

La poursuite, déposée en Cour suprême de la Colombie-Britannique allègue que l'agence fédérale a recueilli illégalement des renseignements sur des Canadiens en consultant des courriels et des messages textes personnels, et en écoutant des conversations téléphoniques avec des interlocuteurs à l'étranger.

En conférence de presse, mardi, l'avocat de l'association Joseph Arvay, a fait valoir que les activités du CSTC ont un effet dissuasif auprès des Canadiens pour des communications à l'étranger qui sont «par ailleurs tout à fait légales».

Il s'agirait de la première poursuite du genre contre la très secrète agence fédérale relativement à ses activités de renseignement.

L'association soutient que le CSTC emprunte des avenues similaires à celles de l'agence de sécurité nationale aux États-Unis - la NSA -, au coeur d'une controverse grandissante sur des affaires d'espionnage mises au jour par l'ancien sous-traitant Edward Snowden.

Me Arvay soutient que des activités de surveillance gouvernementales sans supervision constituent une grave menace aux libertés démocratiques.