Le ministre de l'Immigration Jason Kenney n'entend pas revoir sa décision de couper dans le programmes de santé pour les réfugiés, malgré la pression grandissante des provinces et des professionnels du monde médical.

Quelques provinces, dont le Québec, ont déjà demandé à Ottawa de reconsidérer les compressions puisque ce sont elles qui devront en supporter les coûts.

Vendredi, un groupe de médecins, d'infirmières et d'autres professionnels de la santé de l'Hôpital de Montréal pour enfants ont lancé une campagne d'envoi de lettres au ministre Kenney et ont aussi recueilli des signatures pour une pétition. Leur objectif est de faire changer le ministre d'avis car les coupes risquent selon eux de nuire à la santé à long terme des demandeurs de statut de réfugié. Un enfant malade est un enfant malade, qu'il soit citoyen ou réfugié, plaident-ils.

Mais le ministre de l'immigration ne s'est pas laissé émouvoir.

En conférence de presse, vendredi, il a maintenu que les citoyens canadiens n'ont pas à payer pour des réfugiés frauduleux qui voient leurs demandes d'asile rejetées.

Aux provinces, il répond que ses importantes réformes en immigration vont leur épargner des sommes considérables.

Le ministre Kenney réplique par ailleurs aux professionnels de la santé que des soins médicaux d'urgence seront toujours offerts, mais pas les soins complémentaires auxquels les autres Canadiens n'ont pas accès gratuitement eux non plus. Cela va créer un système uniforme, insiste-t-il.

Avec les changements proposés par Ottawa au programme de soins de santé aux réfugiés, ceux-ci n'auront plus accès aux services de santé primaires et aux médicaments dont ils ont besoin. Ils verront leurs soins couverts uniquement s'ils sont jugés urgents ou indispensables.