Les militants libéraux ont opté pour du sang neuf pour entreprendre la longue reconstruction qui attend le Parti libéral à la suite de sa cinglante défaite du 2 mai.

En effet, les quelque 3000 délégués réunis en congrès national en fin de semaine ont élu l'homme d'affaires Michael Crawley au poste de président du parti au lieu de jeter leur dévolu sur Sheila Copps, l'ancienne ministre du Patrimoine dans le gouvernement libéral de Jean Chrétien.

Selon certaines informations, la lutte a toutefois été très serrée, M. Crawley l'ayant emporté par moins de 30 voix seulement. Plusieurs ont poussé un soupir de soulagement à l'annonce des résultats. En privé, ils soutenaient que Mme Copps n'incarnait pas le changement et aurait pu miner la crédibilité du parti à un moment crucial de son histoire.

Mme Copps tentait ainsi d'effectuer un retour au sein de l'organisation du PLC en briguant la présidence et a mené une vigoureuse campagne pour remporter la victoire, allant même jusqu'à déclarer qu'elle était en grande forme après avoir perdu 25 livres, qu'elle jouait mieux que jamais au tennis et que sa «vie sexuelle n'est pas si mal» même si elle a 59 ans.

Après le vote, Mme Copps a indiqué qu'elle donnait son appui au nouveau président, élu pour un mandat de deux ans.