Ottawa lorgne du côté des États-Unis et explore les différentes voies pouvant mener à l'embauche de travailleurs américains pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre qui sévit au pays, a fait savoir le ministre canadien de l'Immigration, vendredi.

Jason Kenney a soutenu, devant un auditoire de gens d'affaires réunis à Calgary, que le gouvernement en était aux «étapes préliminaires» dans ce processus examinant les façons de faciliter le recrutement d'employés américains. Les industries du pétrole et du gaz de Calgary, en Alberta, sont souvent aux prises avec un manque de main-d'oeuvre.

Le ministre Kenney a indiqué ne pas souhaiter entrer dans les détails et qu'il fallait encore se pencher sur un certain nombre d'éléments. Il a toutefois mentionné que le bassin de travailleurs se trouvant de l'autre côté de la frontière pourrait s'avérer une solution pour l'industrie de l'énergie, notamment.

Le taux de chômage aux États-Unis était légèrement supérieur à 9 pour cent en août, tandis qu'en Alberta - où un renouveau dans le développement des sables bitumineux pourrait bien mener à une prochaine pénurie de travailleurs -, il n'était que de 5,6 pour cent.

Le ministre Kenney a affirmé qu'il y avait beaucoup d'Américains possédant les compétences requises et qui pourraient occuper des emplois au Canada, contribuant ainsi à l'économie du pays.

Certaines dispositions de l'accord de libre-échange de l'Amérique du Nord (ALENA) permettent un déplacement plus facile pour les travailleurs entre les pays signataires de l'entente. Mais le nombre de ces visas pouvant être délivrés annuellement est atteint, et ne s'appliquent qu'à un certain type d'emplois, a fait valoir M. Kenney.

Il a déclaré qu'il s'agissait d'un excellent modèle, mais que celui-ci était aussi «très limité».