Le Conseil de mise en oeuvre de la réforme de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) suggère à l'agence policière de constituer un comité de gestion pour lui fournir une expertise et un contrôle externe.

«Nous croyons qu'un tel modèle de gouvernance amélioré et actualisé formera la pierre d'assise sur laquelle reposeront toutes les réformes couronnées de succès et les améliorations», écrit le comité consultatif dans son cinquième et dernier rapport.

Un comité de gestion dont le mandat serait précisé dans une loi transformerait la gouvernance de l'agence et aiderait à régler des querelles comme la récente révolte orchestrée par des importants officiers de la GRC contre son commissaire, plaide le rapport.

«Dans des situations difficiles comme celle de l'été dernier, un comité de gestion pourrait devenir un élément important pour solutionner ces tensions ou leur mettre un frein dès qu'elles émergent.»

Dans son rapport final, le conseil conclut aussi que la GRC devrait être plus indépendante du gouvernement, notamment en jouissant d'une flexibilité plus grande en matière d'embauche.

Ces deux axes de changement circulent depuis environ trois ans, alors que la GRC subit une réforme profonde de son organisation.

Le commissaire de la GRC, William Elliott, a récemment donné sa bénédiction à la création d'un comité de gestion et à une augmentation de l'indépendance de l'agence.

Toutefois, cette décision devra être approuvée et mise en place par le gouvernement fédéral.

Le conseil consultatif fédéral soutient aussi que la force policière n'a pas modifié ses façons de faire avec suffisamment de dynamisme, en ce qui a trait à la communication avec ses employés et les Canadiens.

«Les activités de communication semblent parfois être considérées comme marginales ou optionnelles», avance le rapport.

Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a affirmé mercredi par le biais d'un communiqué qu'il «examinerait attentivement les observations formulées par le Conseil pour déterminer la meilleure façon d'aider la GRC à poursuivre la mise en oeuvre du processus de modernisation.»

Le Conseil de mise en oeuvre de la réforme de la GRC, créé en 2008 pour aider à superviser les changements au sein de l'agence fédérale, propose que le comité de gestion soit composé «de Canadiens éminents choisis pour leur indépendance, leur vision et leur expertise.»

Le rapport suggère aussi la mise en place d'un conseil de gestion intérimaire afin de s'assurer que la direction de la GRC puisse immédiatement s'appuyer sur des avis externes.