Restant dans l'arène politique fédérale mais sous une autre enseigne, l'ancien chef adjoint du Parti vert du Canada, Jacques Rivard, se joint au Bloc québécois.

Il y occupera le poste de conseiller en environnement au sein du cabinet de Gilles Duceppe. Plus spécifiquement, il appuiera les travaux du caucus du St-Laurent sur la santé du fleuve et de ses berges.

Le chef bloquiste a fait cette annonce mardi lors d'une conférence de presse à Ottawa.

«À mon invitation, il a joint les rangs du Bloc québécois pour continuer son combat environnemental. L'arrivée de M. Rivard prouve que pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa, notamment en matière d'environnement, l'option la plus efficace, c'est le Bloc québécois», a déclaré M. Duceppe, qui a remis une carte de membre du Bloc à M. Rivard devant les journalistes présents.

M. Rivard avait annoncé au début du mois qu'il quittait les verts.

Réitérant son grand respect pour la chef du Parti vert Elizabeth May et qualifiant son travail de «noble», M. Rivard a expliqué avoir néanmoins réalisé les limites du parti pour faire avancer les intérêts environnementaux du Québec.

«Pour faire le poids en politique, ça prend une formation solide et expérimentée, avec une vision claire», a-t-il déclaré.

Rappelant son passé de correspondant parlementaire à Ottawa, ayant couvert le référendum de 1980 et assisté au rapatriement de la Constitution sans l'accord du Québec, il dit avoir réalisé que «les intérêts du Québec sont de plus en plus ignorés par le Canada». Il a en outre déploré le comportement du Canada au Sommet de Copenhague en décembre, où «nous avons eu honte tous les jours».

Quant à son désir de se présenter aussi comme candidat pour le Bloc, il a réitéré avoir accepté un poste de conseiller mais n'a pas exclu cette possibilité. «Tout est possible», a-t-il déclaré en souriant.

Journaliste à Radio-Canada depuis les années 1970, M. Rivard s'était spécialisé dans les questions environnementales. En 1995, il a remporté la bourse Nieman en environnement de l'Université Harvard. Après avoir pris sa retraite il y a quelques années, il a fait le saut en politique en novembre 2009 pour le Parti vert mené par Elizabeth May.

Déjà favorable au Bloc, il avait déclaré lors de sa nomination au Parti vert en 2009, qu'il soufflait «comme un vent vert» au Québec, notamment avec les interventions du Bloc québécois sur la lutte contre les changements climatiques.

Il avait déjà été sollicité par le Parti libéral, sans succès.