Rahim Jaffer a demandé jusqu'en janvier dernier à un homme d'affaires controversé de la région de Toronto de contribuer à la caisse de l'association conservatrice de la circonscription de sa femme, Helena Guergis, soit des mois après que l'ancien député conservateur eut assuré qu'il avait rompu tous ses liens avec lui.

Des documents obtenus par La Presse Canadienne démontrent aussi que M. Jaffer a offert son soutien et de l'aide à «Naz» -Nazim Gillani-, alors qu'il faisait face à des accusations de fraude.

La relation d'affaires que l'ancien député conservateur entretenait avec Nazim Gillani semble avoir été beaucoup plus loin que les brèves discussions qu'il évoquait devant un comité des Communes en avril.

M. Jaffer a reconnu dans un courriel mardi qu'il y avait de la confusion entourant son témoignage et les informations qui ont circulé depuis ce temps, mais a ajouté qu'il espérait clarifier certains points la semaine prochaine à l'occasion de sa deuxième présence devant le comité.

La nature exacte des liens entre MM. Jaffer et Gillani a été l'un des principaux facteurs expliquant l'expulsion de Mme Guergis du caucus conservateur et du cabinet, et a mené au rejet de sa mise en nomination sous la bannière conservatrice dans la circonscription de Simcoe-Grey, en Ontario.

Un enquêteur privé qui a fouillé le passé de M. Gillani a d'ailleurs souligné ses inquiétudes au Parti conservateur, et précisé qu'il existait une possibilité que Mme Guergis eut été observée avec l'homme d'affaires qui fait face à des accusations de fraude et à un groupe d'investisseurs frustrés.

M. Gillani était le propriétaire d'une entreprise d'investissements, tandis que M. Jaffer codirigeait une firme de consultants pour des projets d'énergie renouvelable.