À peine quelques mois après avoir critiqué les façons de faire du gouvernement Harper dans les négociations de traités internationaux, à Copenhague, le premier ministre du Québec, Jean Charest, louange maintenant le travail d'Ottawa dans les pourparlers pour une entente de libre-échange avec l'Union européenne.

En décembre dernier, lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Copenhague, M. Charest avait critiqué la position des conservateurs fédéraux en environnement, jugeant que si le gouvernement Harper avait le pouvoir de négocier des traités internationaux, il ne pouvait engager les provinces sans leur consentement lorsqu'il était question de sujets de compétence provinciale.

 

«Le gouvernement Harper a beaucoup appuyé l'approche que nous avons en ce moment. Je n'ai pas de reproches à formuler à M. Harper. C'est même le contraire dans le cas des négociations actuelles», a dit M. Charest, en marge d'une allocution prononcée dans le cadre d'un forum réunissant des gens d'affaires et des leaders politiques du Canada et de l'Union européenne.

M. Charest a fait une nette distinction entre les deux traités, qui n'ont pas du tout le même sujet, mais maintient qu'il est important d'avoir l'appui des provinces dans une telle négociation.

«À défaut d'adhérer à l'entente que nous voulons avec l'Europe et que l'Europe veut avec le Canada, on ne peut pas avoir d'ententes. Il y a beaucoup de sujets qui touchent les compétences des provinces, entre autres au niveau des marchés publics», a-t-il expliqué, se réjouissant de la collaboration actuelle entre les niveaux de gouvernement.