Le gouvernement fédéral a promis de proposer la révision d'un passage de la version anglaise de l'hymne national du Canada.

En fait, l'une des surprises du discours du Trône prononcé mercredi est la promesse du gouvernement de demander au «Parlement d'examiner la formulation anglaise neutre de la version originale de l'hymne national».

Un porte-parole du premier ministre Stephen Harper, Andrew MacDougall, a par la suite insisté pour dire que le gouvernement n'avait pas l'intention de prendre de position sur cette question. Il a toutefois précisé que le gouvernement avait en tête le passage de l'hymne «in all thy sons command».

M. MacDougall a expliqué le gouvernement ne proposait en fait que la mise sur pied d'un comité parlementaire chargé d'étudier la question et de produire un rapport pour le Parlement.

Le porte-parole a fait remarquer que les paroles de la version originale de l'hymne, écrites en 1908, disaient «True patriot love thou dost in us command».

Depuis au moins 1990, des politiciens proposent de remanier ce passage de l'hymne national. Mais toutes les propositions qui visaient à modifier la troisième phrase du chant national canadien version anglaise se sont heurtées à un accès de rectitude politique.

Le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, est d'avis que l'heure est venue pour tenir ce débat.

Il a expliqué que des Canadiens avaient parlé du remaniement de ce passage de l'hymne national à Stephen Harper.

M. Clement a fait valoir qu'il était préférable de tenir un débat plein d'effusions plutôt que de s'en dérober.

Le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique disent approuver l'idée, mais n'ont pas pu s'empêcher de critiquer le gouvernement au passage.

Le chef libéral, Michael Ignatieff, s'est dit favorable à la modification, mais a ajouté que des défis importants se dressaient en ce moment devant les Canadiens, et que chaque fois que le gouvernement avait été pressé de poser des gestes concrets, il avait opté pour des actions symboliques.

Quant à elle, la députée néo-démocrate Irene Mathyssen a indiqué qu'elle militait en faveur de cette modification depuis longtemps. Elle a toutefois ajouté que l'équité dépendait d'un grand nombre d'autres éléments, éléments qui sont, selon elle, absents du discours du Trône de mercredi.