Le chef du parti libéral, Michael Ignatieff, n'a pas intérêt à déclencher la tenue d'élections ce printemps et ce, même si sa formation politique semble avoir remonté la côte.C'est du moins ce qu'il a affirmé jeudi, soutenant qu'il avait eu sa leçon à l'automne.

Un récent sondage révèle que les libéraux sont au coude à coude avec les conservateurs puisque les deux partis obtiennent présentement environ 30% de l'appui de la population.

Cela représente une grande amélioration pour les libéraux, qui ont plongé de 15 points derrière les conservateurs à l'automne et ce, après que M. Ignatieff ait manifesté son intention de défaire le gouvernement minoritaire du premier ministre Stephen Harper à la première occasion.

Michael Ignatieff a depuis laissé tomber ses menaces de provoquer des élections, ce qui a amélioré sa cote de popularité et celle de son parti dans les sondages. Mais ce nouveau vent favorable ne souffle pas assez fort pour qu'il recommence à parler d'élections.

Le chef libéral soutient qu'il veut voir son parti poursuivre son processus de renouvellement, qui verra son aboutissement à Montréal au mois de mars avec une conférence «des penseurs». M. Ignatieff soutient également qu'il veut gagner la confiance des Canadiens et qu'il a aussi appris sa leçon quant il s'agit de menacer la population de provoquer des élections. «J'ai eu le message à l'automne», a-t-il précisé, ajoutant que les sondages ne changeaient rien à cela pour lui.

Questionné à savoir s'il envisageait des élections au printemps, il a répondu du tac au tac: «réponse: non». Il n'a cependant pas voulu dire pourquoi, d'après lui, il avait remonté la cote dans les sondages. «J'étais en bas, j'étais en haut. Tout ce que je peux dire c'est qu'on se sent mieux en haut», a répliqué le chef libéral.

L'écart entre les deux principaux partis s'est rapproché à l'automne lorsque M. Ignatieff a retiré sa menace de provoquer des élections. Et il s'est pratiquement volatilisé depuis la décision du gouvernement Harper de proroger le Parlement jusqu'au mois de mars.

Même si les sondages suggèrent que les conservateurs ont gagné des points grâce à la façon dont ils ont géré l'aide aux Haïtiens après le violent séisme qui a secoué le pays, cela ne semble pas s'être manifesté par un plus grand appui politique.