Le groupe de travail chargé par la Maison-Blanche de relocaliser les détenus de la prison de Guantanamo Bay est consterné par le refus d'Ottawa d'accueillir des prisonniers.

Un membre haut placé de l'administration Obama a révélé au Toronto Star que le corps expéditionnaire avait été surpris d'apprendre par le biais d'un communiqué de presse que le Canada avait décidé de mettre fin abruptement aux pourparlers sur le sujet plus tôt cette année.

Dimitri Soudas, l'attaché de presse du premier ministre Stephen Harper, a déclaré au journal que, sous Bush comme sous Obama, la position d'Ottawa avait toujours été la même: il ne veut pas de détenus à moins qu'ils soient citoyens canadiens ou qu'il aient un lien avec le Canada.

L'attitude du Canada par rapport à cette question est différente de celles de plusieurs autres pays, dont la France, le Portugal, l'Irlande et même les Bermudes, qui ont répondu à l'appel de Barack Obama.

Ottawa a aussi refusé d'intercéder en faveur du canadien Omar Khadr, accusé par le Pentagone d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan en 2002. Né à Toronto, Khadr est le dernier prisonnier occidental du centre de détention de Guantanamo Bay.

La Cour d'appel fédérale a ordonné à Stephen Harper d'intervenir dans cette affaire. Le gouvernement a toutefois décidé de porter le jugement en appel. La cause sera entendue par la Cour suprême du Canada le mois prochain.