Le plan du Parti libéral du Canada pour contrer les crimes économiques semble mettre plus l'accent sur la prévention que sur la répression.

Les libéraux ont dévoilé leur plan vendredi à Montréal, après une rencontre avec des victimes d'Earl Jones, le prétendu conseiller financier accusé d'avoir détourné les fonds de ses clients.

Le lieutenant au Québec du chef Michael Ignatieff, Denis Coderre, le porte-parole en matière de justice, Dominic LeBlanc, et le nouveau candidat libéral dans la circonscription de Saint-Bruno-Saint-Hubert, Michel Picard, ont présenté le plan qui prévoit donner des moyens à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) afin de détecter le crime et de le prévenir.

Les libéraux souhaitent ainsi augmenter les effectifs de la GRC et trouver des façons de contraindre les témoins de crimes financiers à donner leur version des faits. Les libéraux veulent aussi forcer les institutions financières à fournir leurs données rapidement aux enquêteurs. Celles qui ne le feraient pas dans le délai imparti pourraient être reconnues coupables d'entrave à la justice.

Le Parti libéral veut aussi modifier le Code criminel pour y inclure une définition spécifique de fraude dans un contexte d'investissements financiers. Selon le candidat Michel Picard, le fait d'avoir une infraction spécifique permet d'avoir une peine spécifique, qui serait alors plus lourde. Les libéraux n'ont cependant pas précisé la longueur de la peine qu'ils souhaiteraient voir imposer à ce type de crime.

Les libéraux veulent également que les victimes puissent se faire rembourser les impôts prélevés sur leurs gains si ceux-ci s'avèrent inexistants suite à une fraude.

Denis Coderre affirme que son parti n'a pas besoin d'être élu pour qu'on mette son plan en oeuvre. Il tend donc la main au gouvernement conservateur pour le concrétiser.

M. Coderre a ajouté que l'application du plan ne serait pas coûteuse.