Les délégués du Nouveau Parti démocratique (NPD), réunis samedi en congrès à Halifax, ont adopté à l'unanimité une résolution sur l'usage du français en milieu de travail au niveau fédéral.

Par cette résolution, le NPD réclame que des amendements soient apportés à la loi fédérale afin que le français soit la langue de travail dans les entreprises de juridiction fédérale au Québec.

Le Bloc québécois avait présenté un projet de loi privé similaire au printemps dernier, proposant l'application de la Charte de la langue française (loi 101) aux entreprises fédérales du Québec. Les députés du NPD avaient soutenu l'initiative, mais les députés libéraux et conservateurs l'avaient rejetée.

Le chef adjoint du NPD et député d'Outremont, Thomas Mulcair, a aussi annoncé un projet de loi privé «visant à donner un sens réel à la reconnaissance de la nation québécoise».

Les néo-démocrates canadiens reçoivent par ailleurs la visite de membres de l'équipe du président américain Barack Obama responsables de sa victoire historique l'année dernière.

Plusieurs délégués soutiennent que le parti doit améliorer sa stratégie de communication et être plus actif au niveau communautaire.

Le délégué Gord Bedient, de Saskatoon, a dit croire que le parti fédéral pouvait s'inspirer des liens tissés par l'équipe d'Obama avec les travailleurs américains.

«Il faut voir comment l'administration Obama a établi des liens avec la base. Je crois que c'est ce qu'il faut faire, (...) d'autant plus que nous sommes le parti des travailleurs et des citoyens ordinaires de ce pays», a-t-il fait valoir.

Les néo-démocrates canadiens ont exprimé leur intérêt pour les stratégies de campagne du clan Obama. Certains d'entre eux ont toutefois hésité à établir des liens entre leur parti et le Parti démocrate aux États-Unis, estimant que le NPD au Canada est de tendance plus socialiste.

«Nous sommes très, très distincts du Parti démocrate aux États-Unis, a soutenu Mariano Klimowicz, une néo-démocrate de 51 ans de Windsor, en Ontario. Nous sommes plus de pensée socialiste, davantage axés sur les programmes sociaux.»

Les délégués doivent voter dimanche sur un changement d'appellation de leur parti, mais des responsables ont indiqué que le temps risque de manquer pour introduire la résolution. Certains membres souhaiteraient l'abandon du mot «Nouveau» dans la désignation «Nouveau Parti démocratique».