Les électeurs ontariens ont rendez-vous avec les urnes, jeudi, alors qu'ils choisiront leur prochain gouvernement.

Les bureaux électoraux ouvrent à 9 h et fermeront à 21 h.

Bien malin est celui qui peut prédire correctement les résultats. Libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude et le NPD semble avoir le vent dans les voiles à la suite de la bonne performance de la leader Andrea Horwath lors du débat des chefs.

Dirigeant un gouvernement minoritaire, la première ministre libérale Kathleen Wynne a dissous l'Assemblée législative le 2 mai, sentant qu'elle avait perdu l'appui tacite de ses rivaux néo-démocrates.

Mme Wynne a passé une bonne partie de la campagne sur la défensive, ayant dû expliquer son rôle dans l'annulation du projet de deux centrales à gaz naturel qui a coûté plus d'un milliard de dollars à la province.

Le chef progressiste-conservateur, Tim Hudak, a dû défendre son programme, notamment sur la question de la promesse de créer un million d'emplois sur huit ans tout en abolissant 100 000 postes dans le secteur public.

Quant à Mme Horwarth, elle a semblé profiter des déboires de ses deux adversaires, attaquant les libéraux sur les questions éthiques et les conservateurs sur les questions économiques.

À la dissolution de l'Assemblée législative, les libéraux comptaient 48 députés, les progressistes-conservateurs 37 et les néo-démocrates 21.

Selon Élections Ontario, 566 845 électeurs ont déjà rempli leur devoir de citoyen lors du vote par anticipation qui s'est déroulé du 31 mai au 6 juin.

En 2011, il avait fallu attendre le dépouillage de la dernière boîte du dernier bureau de scrutin pour savoir si les libéraux - alors dirigés par l'ancien premier ministre Dalton McGuinty - étaient majoritaires ou minoritaires. Le scénario pourrait bien se répéter, mais cette fois-ci, on pourrait attendre aussi longtemps pour savoir qui formera le prochain gouvernement.

La participation avait été abyssale en 2011, ne s'élevant qu'à 49,2 % des électeurs inscrits.