Les chefs de l’Assemblée des Premières Nations (APN) ont voté mercredi soir à 71 % en faveur d’une motion demandant la destitution de RoseAnne Archibald lors d’un vote tenu virtuellement.

Il fallait un minimum de 60 % des appuis pour que la motion soit adoptée. Ce sont finalement 163 des 231 chefs qui se sont exprimés qui ont désavoué Mme Archibald, élue à la tête de l’APN en juillet 2021. La native de la nation crie de Taykwa Tagamou, en Ontario, était alors devenue la première femme à la tête de l’Assemblée.

Le vote de l’APN intervient à la suite d’une année mouvementée pour sa cheffe destituée. Mme Archibald avait été suspendue de ses fonctions en juin 2022 en raison d’une « déclaration publique qui a enfreint ses obligations » envers l’APN. Elle affirmait alors avoir été suspendue pour avoir tenté d’enquêter sur la corruption au sein de l’Assemblée – sa suspension avait été levée moins de trois semaines plus tard.

Plus récemment, une enquête externe a conclu en mai dernier que deux employés de l’APN avaient subi du harcèlement et des représailles de la part de Mme Archibald.

Selon des informations rapportées par l’APTN – le Réseau de télévision des peuples autochtones –, l’APN choisira « un chef national intérimaire parmi ses membres ». Une élection aura par la suite lieu lors de l’assemblée spéciale des chefs, en décembre.

L’APN représente plus de 600 Premières Nations à travers le Canada. Elle a comme mandat de défendre l’intérêt des peuples autochtones du pays.

Avec des informations de l’APTN et de la CBC