(Sechelt) La première nation shishalh, en Colombie-Britannique, affirme qu’un radar pénétrant dans le sol a repéré ce qui semble être 40 tombes anonymes d’enfants autour de l’ancien pensionnat pour Autochtones St. Augustine.

La première nation shishalh, sur la « Sunshine Coast » de la province, indique que le radar pénétrant dans le sol était l’un des outils utilisés dans ce projet archéologique, qui faisait aussi appel à des entretiens avec des survivants et des enregistrements d’évènements historiques documentés.

La communauté indique jeudi qu’après avoir écouté les aînés et les survivants de ce pensionnat fédéral, les récits partagés d’enfants disparus avaient été confirmés.

La communauté shishalh a déclaré qu’elle travaillait avec l’Université de la Saskatchewan pour retrouver les restes d’enfants qui ne sont jamais revenus du pensionnat St. Augustine.

Terry Clark, professeur agrégé à l’université, a déclaré que la communauté a toujours eu suffisamment de preuves de la présence des restes, et croit fermement qu’il y a beaucoup plus de tombes anonymes dans cette région.

La cheffe Lenora Joe a admis que certains des enfants pourraient ne jamais être retrouvés.

« Nous continuerons à chercher […] pour leur montrer qu’ils n’ont pas été oubliés ».

La nation shishalh a déclaré que le terrain où était situé le pensionnat St. Augustine se trouve au beau milieu de la municipalité actuelle de Sechelt : le sol a donc été perturbé et développé depuis. Se fier uniquement au radar pénétrant pour les données serait inexact et non concluant, estiment les responsables de la communauté.

Selon la cheffe Joe, des enfants de 51 autres communautés autochtones ont été placés dans ce pensionnat, qui a été en activité de 1904 à 1975.

La Commission de vérité et réconciliation a appris qu’en 1923, les parents avaient retiré leurs enfants pour protester contre une mauvaise éducation, une discipline trop sévère et une alimentation inadéquate. Les responsables du pensionnat ont alors nommé un nouveau directeur et ont augmenté le financement.