Montréal veut profiter des célébrations entourant son 375e anniversaire pour lancer un processus de réconciliation avec les peuples autochtones.

Premier geste, le maire Denis Coderre a d'ailleurs pris soin aujourd'hui de «reconnaître que Montréal se trouve en territoire autochtone non cédé». Il a également confirmé que les armoiries et le drapeau de la Ville de Montréal seront révisées pour inclure les autochtones parmi les «peuples fondateurs» de Montréal. Pour l'instant, seuls les Français, Anglais, Irlandais et Écossais sont inclus.

Un comité a été mis en place pour trouver un symbole qui sera intégré d'ici le 13 septembre aux emblèmes de la Ville. Le maire dit que le comité a carte blanche, bien qu'il souligne que les emblèmes déjà sur le drapeau relèvent du règne végétal.

Au-delà des symboles, Montréal veut devenir plus représentative pour les Premières nations. Important employeur, La métropole pourrait embaucher davantage d'autochtones. La Ville dit vouloir faire plus de place à l'art autochtone dans ses rues et aussi inclure des noms des Premières nations dans la toponymie. Selon les plus récentes statistiques, 0,5% de la population de Montréal est issue des Premières nations.

La Ville de Montréal investira 340 000$ pour lancer cette stratégie de réconciliation.

Le chef Ghislain Picard, de l'Assemblée des Premières nations, a salué l'initiative de Montréal, espérant qu'elle saura inspirer les autres villes. Selon le, le Québec pourrait s'inspirer du gouvernement fédéral qui a établi un seuil minimal d'employés autochtones à atteindre.