Quelques heures après la parution d'un article de La Presse faisant état de la discrète mise en vente du studio Ernest-Cormier, à Montréal, le ministère de la Culture et des Communications (MCC) a tenu à rappeler l'importance de l'édifice patrimonial de la rue Saint-Urbain.

«Il importe de préciser que la mise en vente du studio d'Ernest Cormier ne remet pas en cause les obligations du propriétaire de l'immeuble au regard de la Loi sur le patrimoine culturel», a écrit le ministère dans un communiqué envoyé en soirée, vendredi.

En soulignant qu'aucune demande de classement de l'édifice n'a été reçue par le ministère, ce dernier a insisté sur l'interdiction de démolir «en tout ou en partie le studio, sans l'autorisation préalable de la ministre de la Culture et des Communications».

Le studio Ernest-Cormier, considéré par plusieurs comme un des premiers exemples d'architecture moderne au Québec, a été mis en vente par le gouvernement par le biais de son système public d'appel d'offres. L'avis concerne «un immeuble connu comme étant le lot 2340042 du cadastre du Québec»; «bâtiment de type résidentiel unifamilial à paliers multiples»situé au 3460, rue Saint-Urbain.

Cette mise en vente - banale pour un bâtiment - a été exposée par La Presse, vendredi matin. Quelques heures plus tard, le ministère a tenu à expliquer sa démarche.

«[...] Le studio d'Ernest Cormier, propriété de la Société québécoise des infrastructures, bénéficie déjà d'une protection à titre d'immeuble situé dans l'aire de protection de la maison William-Notman, immeuble patrimonial classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel», a ainsi rappelé le MCC, sans annuler la vente du studio pour autant.