Des usagers du train Montréal-Deux-Montagnes sont arrivés à destination avec plus d'une heure de retard, hier matin, à la suite de la deuxième panne majeure en deux jours sur la ligne la plus fréquentée de l'Agence métropolitaine de transport (AMT).

La ligne de Deux-Montagnes, qui fonctionne à l'électricité, a été complètement arrêtée vers 8h45, à la fin de la période de pointe. Les passagers immobilisés entre deux gares ont d'abord été informés que le courant serait rétabli en quelques minutes. Mais l'attente s'est prolongée. Longtemps. Ce n'est finalement qu'à 9h40, presque une heure plus tard, que le train s'est remis en marche.

Un train de la ligne de Deux-Montagnes peut transporter jusqu'à 1500 passagers. Avec 30 000 déplacements par jour, cette ligne est de loin la plus utilisée des cinq de l'AMT. Elle représente à elle seule environ 45% de la clientèle totale du réseau.

La panne a entraîné l'annulation d'un départ, ainsi qu'une cascade de retards de 20 minutes et plus pour tous les trains suivants, jusqu'en début d'après-midi.

La veille, lundi, une autre panne avait causé une interruption de service de plus de 20 minutes, aussi en période de pointe. Brigitte Léonard, porte-parole de l'AMT, a précisé qu'elle était due à une défectuosité du système de signalisation et que rien ne permettait d'établir un lien entre ces deux pannes.

À deux semaines de la rentrée, ces pannes successives réveillent les souvenirs de janvier 2009. À l'époque, les services généralement fiables de cette ligne s'étaient complètement détraqués pendant plusieurs semaines, ce qui a entraîné une bonne dose de mécontentement chez les usagers, qui subissaient tous les jours des retards de 30 minutes et plus.

L'AMT a depuis injecté des dizaines de millions de dollars pour accroître la fiabilité du réseau, moderniser sa signalisation et améliorer l'état des locomotives et des voitures. Au début de l'année, les trains de l'AMT ont enregistré un taux record de ponctualité de 97%, un sommet en Amérique du Nord.