Sabrine Djermane et El Mehdi Jamali, ce couple de jeunes montréalais accusé d'infractions terroristes, ne présenteront pas de défense dans le cadre de leur procès.

À tour de rôle, les deux jeunes adultes se sont levés dans le box vitré d'où ils assistent aux audiences alors que leurs avocats respectifs en faisaient l'annonce au jury.

Cela veut dire qu'ils ne témoigneront pas et ne feront pas entendre de témoins.

Le procès reprendra devant le jury le 4 décembre avec les plaidoiries des avocats, celles de la couronne d'abord, puis de la défense.

Par ailleurs, un des quatre chefs d'accusation portés contre le couple a été retiré lundi matin dans la foulée d'un jugement rendu par le juge Marc David de la Cour supérieure.

«Pour des motifs purement de droit, l'acte d'accusation est maintenant différent», a-t-il expliqué.

Le duo arrêté en 2015 faisait face à quatre chefs d'accusation, soit d'avoir tenté de quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l'étranger, d'avoir été en possession d'une substance explosive dans un but criminel, d'avoir facilité un acte terroriste et d'avoir commis un acte au profit ou sous la direction d'un groupe terroriste.

C'est le troisième chef, celui de facilitation d'un acte terroriste, qui vient de tomber.

Le juge a expliqué aux 12 jurés qu'il avait été saisi de deux requêtes, dont il n'a pas précisé la teneur, de la part des avocats au dossier il y a deux semaines. C'est suite à ces requêtes que vient la modification.

Une jurée dispensée

Une membre du jury, la jurée numéro 3, a été libérée de ses fonctions en plein procès. Elle a envoyé une note au juge demandant une dispense pour des motifs personnels que le magistrat n'a pas rendus publics, mais qu'il a jugé valables.

Le procès, qui a déjà plus d'une semaine de retard sur l'horaire initial, se poursuivra donc à 11 jurés.

La semaine dernière, le juge David avait annoncé au jury un à deux mois supplémentaires aux dix semaines de procédures prévues. Lundi, il s'est dit confiant d'avoir terminé avant Noël.