Les enquêteurs de l’Escouade régionale mixte (ERM) de la Montérégie procèdent, depuis tôt mercredi matin, à l’arrestation d’une dizaine d’individus soupçonnés d’avoir été impliqués dans un réseau de trafic de stupéfiants actif dans la MRC des Maskoutains et relié aux Hells Angels.

Ces arrestations constituent la phase finale d’une enquête baptisée Quotité, amorcée en juin 2020 et au cours de laquelle au moins 26 perquisitions dans des résidences, commerces et véhicules ont été effectuées le 24 mars 2022.

Plus de 150 policiers de la SQ, du Groupe tactique d’intervention (GTI) de la SQ, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des services de police de l’agglomération de Longueuil et de Mercier avaient participé à l’opération au cours de laquelle les policiers avaient notamment saisi diverses quantités de cocaïne, de cannabis, de crack, de haschich et de méthamphétamine.

Les policiers avaient également mis la main sur un pistolet, un revolver, 20 armes à feu non enregistrées, deux armes à impulsion électrique, un poing américain, trois silencieux, des munitions et des bijoux et vestes à l’effigie des motards criminels.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

L’un des suspects arrêtés (à gauche), à son arrivée au quartier général de la SQ mercredi matin.

Parmi les 26 lieux visités par les policiers, on retrouvait la résidence et un commerce appartenant aux Hells Angels de la section South Sylvain Tétreault, mais le motard ne figure pas au nombre des individus arrêtés mercredi matin.

Les individus arrêtés mercredi matin, qui sont âgés de 41 à 69 ans, feront face à des accusations de complot, trafic de stupéfiants, recyclage des produits de la criminalité et possession d’armes à feu au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Un suspect est parvenu à passer au travers des mailles du filet. La SQ le recherche ; il s’agit de Sylvain Frenière, 44 ans, de Saint-Eugène-de-Grantham, qui aurait eu en sa possession une arme prohibée et des munitions.

PHOTO FOURNIE PAR LA SÛRETÉ DU QUÉBEC

La SQ recherche Sylvain Frenière

Des membres de corps de police autochtones ont également pris part au ratissage de mercredi matin.

Depuis que la Cour suprême a prononcé l’arrêt Jordan sur les délais judiciaires, les policiers effectuent une ou des vagues de perquisitions en cours d’enquête, accumulent leur preuve et arrêtent les suspects au moment où les procureurs sont en mesure de porter des accusations et de divulguer à la défense l’essentiel des éléments accumulés par les enquêteurs.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.