La Sûreté du Québec a ouvert une enquête après que la statue de René Lévesque située dans le parc municipal de New Carlisle, en Gaspésie, eut été vandalisée à deux reprises au cours des derniers jours.

D'abord, dans la nuit de mercredi à jeudi, des vandales ont dérobé des caméras de surveillance et le système électronique qui y est rattaché puis ont aspergé la statue de peinture blanche.

Les dégâts ont été nettoyés dès jeudi, mais les vandales sont revenus à la charge dans la nuit de vendredi à samedi, appliquant à nouveau de la peinture blanche sur la statue de l'ex-premier ministre du Québec et fondateur du Parti québécois.

À nouveau, les employés municipaux ont été appelés à remettre la sculpture en état samedi, non sans que les participants à un marché public eussent été témoins de l'état de l'oeuvre.

« Samedi matin, quand je suis arrivé pour m'installer au marché public, j'ai vu la statue recouverte de blanc. C'était gênant », a raconté le coordonnateur du Centre culturel et d'interprétation Kempffer, Maxime Huot, en entrevue avec La Presse canadienne.

Selon lui, ces gestes sont inexcusables.

« C'est une question de respect pour la personne qu'était René Lévesque, pour la mémoire politique, patrimoniale, culturelle du Québec », a-t-il dit.

« C'est un homme qui a beaucoup influencé le Québec et le Canada. Ce n'est pas un geste respectable », a-t-il ajouté.

Selon lui, l'affaire n'a rien de politique et n'est rien de plus qu'un vulgaire geste de vandalisme gratuit.

« Ils n'ont pas écrit un mot et c'est ce qui me laisse croire que c'est un acte de vandalisme isolé et non pas un geste politique; ce serait plus évident que ça s'il y avait eu un message politique », a-t-il dit.

Le Centre culturel et d'interprétation Kempffer accueille une exposition sur l'enfance de René Lévesque - qui est natif de New Carlisle - organisée en partenariat avec la Fondation de la maison René-Lévesque et Héritage New Carlisle.