Jean-François Lisée a confirmé son soutien au candidat péquiste des Îles-de-la-Madeleine, jeudi, même si l'ex-maire Joël Arseneau a été déclaré inhabile à siéger dans un conseil municipal. Selon lui, les gestes qui lui sont reprochés sont moins graves que ceux du caquiste Éric Caire.

«Joël Arseneau a été un maire extraordinairement aimé et compétent aux Îles-de-la-Madeleine, a résumé le chef du Parti québécois, jeudi. (...) C'est pourquoi il est si aimé et il est un si bon candidat.»

Maire de la municipalité insulaire de 2005 à 2013, M. Arseneau a été désigné candidat péquiste au terme d'une investiture non contestée. 

En 2015, un tribunal l'a déclaré «inhabile» à être maire ou conseiller municipal pour une période de cinq ans. 

Pendant qu'il était maire, M. Arseneau était aussi administrateur du Centre local de développement (CLD), de la Conférence régionale des élus et de la Fédération québécoise des municipalités. 

Il a utilisé la carte de crédit fournie par sa municipalité pour payer les déplacements qu'il a effectués dans le cadre de ses autres fonctions. Il a réclamé ces dépenses aux autres organismes, sans jamais rembourser la Ville, cumulant une dette de 28 000$ sur une période de trois ans.

La vice-chef du Parti québécois, Véronique Hivon, avait qualifié ces entorses éthiques de «mineures» mercredi.  

Selon M. Lisée, les gestes commis par son candidat sont moins graves que ceux du caquiste Éric Caire.

«Il y a une gradation, a expliqué le chef péquiste. Si je compare à quelqu'un qui est un député en exercice, spécialiste de l'éthique, et qui se met sciemment dans une situation de conflit d'intérêts avec son maire, ce qui est le cas d'Éric Caire, c'est vraiment mineur par rapport à une faute très, très grave comme celle d'Éric Caire», a-t-il expliqué. 

Rappelons que M. Caire, député sortant de La Peltrie, s'est trouvé dans le pétrin pour avoir contracté avec son ex-conjointe une dette de 55 000$ envers un maire de sa circonscription. Le chef de la CAQ, François Legault, a affirmé qu'il avait commis une «erreur», mais il ne lui a pas montré la porte.

Le chef péquiste a réclamé la démission de M. Caire quelques jours plus tard.

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Joël Arseneau