Québec solidaire (QS) s'est engagé, jeudi, à protéger 10 % des aires marines de la province d'ici 2020 advenant sa victoire aux élections d'octobre.

Lors d'une conférence de presse à Rimouski, la co-porte-parole de la formation politique, Manon Massé, a annoncé que, dès son premier mandat, un gouvernement solidaire créerait de nouvelles aires marines protégées (AMP) afin de mettre les milieux marins à l'abri de la pollution, de la surpêche et du trafic maritime.

Chaque AMP aurait au moins 100 kilomètres carrés de superficie et comporterait des réserves marines fermées à la pêche. Toute activité industrielle y serait également interdite.

QS accorderait la priorité à la mise sur pied de trois AMP en particulier: l'estuaire du Saint-Laurent, le plateau madelinien et le projet Tawich, à la Baie-James.

L'engagement des solidaires prévoit aussi la protection de 20 % des aires terrestres de la province d'ici 2020.

Dans un communiqué, QS a déploré qu'en dépit de la promesse du Parti libéral de protéger 10 % de l'estuaire du Saint-Laurent d'ici 2015, une date limite qui a depuis été repoussée à 2020, seulement 1,3 % du territoire marin québécois ferait actuellement l'objet d'une protection.

«Préserver nos milieux marins, c'est le meilleur cadeau qu'on puisse faire à nos communautés côtières», a soutenu Mme Massé dans un communiqué.

Outre la conservation des milieux marins, les AMP seraient également bénéfiques pour l'économie locale, a assuré QS.

«On estime que chaque dollar investi dans une aire marine protégée génère au moins trois dollars de retombées positives à l'échelle locale, a déclaré, dans le même communiqué, la candidate solidaire à Rimouski, Carol-Ann Kack. Pour une ville comme Rimouski, ça veut dire de nouveaux emplois, une pêche durable et plus de sécurité alimentaire.»