Alors que Pétrolia et Junex ont commencé des forages pétroliers en Gaspésie, Pauline Marois s'est dite favorable à l'exploitation de l'or noir dans la région.
«Je ne crois pas qu'on doive se priver de ça», a-t-elle répondu en conférence de presse ce matin à Percé.
Le Parti québécois propose un moratoire sur les gaz de schiste et sur la fracturation hydraulique. Cette technique serait nécessaire si le pétrole gaspésien était de schiste. «Dans le cas du pétrole, nous avons aussi des objections sur la fracturation, particulièrement en milieu habité, en milieu à risque pour les nappes phréatiques et autres», a rappelé Mme Marois.
Mais elle reste favorable à l'exploitation pétrolière conventionnelle sur le territoire gaspésien. Elle promet simplement de réaliser des études. «Il y aura des débats, des études par le BAPE lorsque nécessaire», a-t-elle affirmé.
Pétrolia a commencé à forer le mois dernier. Aucune évaluation environnementale n'est faite pour ces travaux d'exploration. Elle forera deux puits entre Murdochville et Grande-Vallée, dans son projet Bourque. Investissement Québec finance en partie ce projet de 15 millions $. Dans l'ensemble, l'aide gouvernementale s'élève à trois millions.
La société fore aussi à trois kilomètres de Gaspé, dans le puits Haldimand. Elle a d'ailleurs déjà acheté un terrain dans un parc industriel de Gaspé pour entreposer éventuellement le pétrole avant de l'acheminer aux raffineries. L'année dernière, Pétrolia a payé moins de 3800$ pour ses permis en Gaspésie.
Junez fore quant à elle dans son projet Galt $, à 20 kilomètres de Gaspé. Ces forages pourront descendre jusqu'à deux kilomètres de profondeur. Elle souhaite passer à l'exploitation d'ici trois à cinq ans.
Le PQ voudrait récupérer 50% des profits avant impôt en changeant le régime de redevances des hydrocarbures.