Malgré la victoire de son candidat-vedette Pierre Karl Péladeau dans Saint-Jérôme, le Parti québécois (PQ) a subi d'importants reculs dans la couronne de Montréal, perdant la moitié de ses sièges dans la région.

Au moment de mettre sous presse, 12 candidats libéraux avaient été élus ou étaient en avance, contre 10 pour la Coalition avenir Québec (CAQ) et 9 pour le PQ. En 2012, le PQ avait pourtant fait élire 16 députés en banlieue de Montréal, contre 9 pour le Parti libéral (PLQ) et 6 pour la CAQ. La formation souverainiste était ainsi en voie de perdre la moitié des sièges qu'elle détenait dans la région.

C'est surtout la couronne nord qui a tourné le dos au PQ alors que quatre circonscriptions ont basculé dans le camp de la CAQ. Au moment de mettre sur presse, Scott Mackay était en voie de perdre Repentigny. Martine Desjardins était quant à elle en retard de plus de 500 voix sur le candidat caquiste dans Groulx.

Seul gain péquiste au nord de Montréal par rapport à 2012, Pierre Karl Péladeau a gagné son pari dans Saint-Jérôme en remportant le siège laissé vacant par le caquiste Jacques Duchesneau. Sa victoire a toutefois été loin d'être éclatante, lui qui a terminé avec un peu moins de 37% des votes.

Bertrand St-Arnaud défait

Parmi les péquistes tombés au combat lundi soir, le ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud (PQ) a perdu son siège dans Chambly face à Jean-François Roberge, de la CAQ. Le péquiste avait pourtant été donné gagnant plus tôt dans la soirée. Ce qui semblait être une confortable avance a toutefois fondu pour devenir une amère défaite. La ministre Martine Ouellet était pour sa part au coude-à-coude dans Vachon avec son adversaire libéral au moment de mettre sous presse.

Les ministres Bernard Drainville et Stéphane Bergeron ont quant à eux conservé leur siège.

Chez les libéraux, plusieurs gains ont été enregistrés, notamment à Laval (voir autre texte ci-dessous). En Montérégie, Gaétan Barrette a réussi à vaincre Fatima Houda-Pepin dans La Pinière par une confortable avance. La femme expulsée du caucus libéral avait pourtant été élue avec une majorité de plus de 10 000 voix en 2012.

Les résultats de lundi soir en banlieue de Montréal auront de quoi réjouir la CAQ qui y a réussi de meilleurs résultats qu'en 2012. Au premier plan, son chef, François Legault, a conservé son siège dans L'Assomption, avec 49% des votes. Il a ainsi défait l'ex-député bloquiste Pierre Paquette, qui défendait les couleurs du PQ.

L'ex-député bloquiste Mario Laframboise a repris le siège que la CAQ avait remporté en 2012 dans Blainville. La circonscription de Montarville, qui était grandement convoitée tant par le PLQ que le PQ, est restée dans le giron caquiste, Nathalie Roy conservant son siège.

Malgré ces résultats, la CAQ a encaissé une dure défaite dans La Prairie. Stéphane Le Bouyonnec a ainsi perdu son siège au profit de Richard Merlini, du PLQ.

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La vague libérale balaie Laval

Une vague libérale a balayé Laval lundi, emportant tous les candidats-vedettes du Parti québécois. En 2012, deux candidats péquistes avaient réussi à se faire élire sur l'île Jésus.

Connu pour son implication dans la crise étudiante de 2012, Léo Bureau-Blouin a été défait lundi soir dans Laval-des-Rapides par le président du Parti libéral du Québec, Saul Polo. Suzanne Proulx a quant à elle dû céder son siège au libéral Jean Habel, dans Sainte-Rose.

Deux candidats vedettes du PQ ont aussi été battus. Djemila Benhabib n'a pas réussi à déloger Francine Charbonneau dans Mille-Îles. C'est la deuxième défaite électorale de celle qui s'était farouchement prononcée en faveur de la Charte de la laïcité, elle qui avait échoué en 2012 à se faire élire dans Trois-Rivières. Le syndicaliste Jean Poirier a aussi essuyé une deuxième défaite en perdant lundi soir dans Vimont contre le libéral Jean Rousselle.

Figure connue au sein du PLQ, l'ancien policier Guy Ouellette a pour sa part été réélu dans Chomedey, siège qu'il occupe depuis 2007.