Québec solidaire (QS) est en quelque sorte entré dans la cour des grands à l'occasion de la campagne électorale de 2014: pour la première fois de son histoire, la formation de gauche s'est dotée d'un autocar afin de sillonner les routes du Québec.

Néanmoins, malgré sa tournée aux quatre coins de la province, c'est à Montréal que la formation politique a le plus de chances de réaliser des gains pour bonifier son équipe à l'Assemblée nationale.

Il est presque acquis que les deux ténors du parti, Françoise David et Amir Khadir, seront réélus respectivement dans Gouin et Mercier. À l'instar des autres chefs de partis, Mme David et M. Khadir ont voté dans leurs circonscriptions respectives.

Toutefois, le parti de gauche pourrait réaliser des gains ailleurs dans la métropole, entre autres dans les circonscriptions de Sainte-Marie - Saint-Jacques, Laurier-Dorion et Hochelaga-Maisonneuve.

Mme David reconnait que Montréal demeure le terrain le plus fertile pour Québec solidaire, mais s'attend à ce que d'autres sièges soient «prenables», notamment en raison de la progression du parti dans les intentions de vote.

La coporte-parole de la formation s'attend à ce que la tournée électorale en autocar rapporte des dividendes, ce qui devrait permettre, selon elle, à Québec solidaire de causer des surprises dans quelques circonscriptions en région.

Mme David estime également que la tournée du Québec en autocar permettra à QS de prouver qu'il n'était pas qu'un parti montréalais.

Le plan de match de Québec solidaire n'a jamais dévié au cours des 33 jours de campagne électorale.

Galvanisée par la performance de sa coporte-parole lors des deux débats télévisés des chefs, la formation a continuellement fait campagne sur des thèmes qui lui sont chers, soit la justice sociale, l'environnement ainsi que la répartition de la richesse.

Le scrutin devrait permettre de constater si QS aura réussi à séduire les militants plus à gauche du Parti québécois qui ont été déçus de certaines décisions de la formation dirigée par Pauline Marois comme la hausse de certains tarifs en plus des coupes dans l'aide sociale.