Contrairement à la ministre péquiste Martine Ouellet qui remettait récemment en question le marché du carbone, le trio environnemental libéral reste fermement favorable au projet. «On l'appuie, on l'a mis en place, mais il faut l'étendre pour qu'il ait l'effet souhaité», a dit le député sortant de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, critique de son parti en matière d'environnement.

M. Sklavounos a rencontré les médias hier en compagnie de Marie Montpetit, candidate dans Crémazie, et de David Heurtel, qui se présente dans Viau. Mais, signe peut-être d'un désintérêt pour le sujet, seul le représentant de La Presse s'est déplacé.

Le trio demeure résolument en faveur du système de marché du carbone conçu sous le règne de Jean Charest, mais adopté par les péquistes. Et ce, même si ce système risque de causer une hausse du prix du gaz naturel et de l'essence.

Ces dernières semaines, plusieurs voix se sont inquiétées du lancement du marché, auquel seuls la Californie et le Québec participent, alors qu'on y espérait plusieurs autres joueurs, dont l'Ontario.

Le caquiste François Bonnardel plaide pour la mise en veilleuse du projet, et la ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet a déclaré la semaine dernière qu'«à deux c'était plus difficile».

Les libéraux, eux, estiment que ce n'est pas le temps de reculer, même s'il est souhaitable d'ajouter d'autres participants. «On a deux précurseurs, le Québec et la Californie, a dit M. Heurtel. En plus, c'est un levier de développement économique.»