Le redécoupage de la carte électorale n'a pas profité de façon importante à un parti ou à un autre, selon le professeur Éric Montigny de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

«La carte n'a pas nécessairement joué un grand rôle», a-t-il analysé un peu avant 22 h, en entrevue avec La Presse. «On ne peut pas dire que ça a avantagé un parti par rapport à un autre.»

La refonte électorale tuait trois circonscriptions rurales à la population décroissante pour en créer trois autres dans les banlieues de Montréal.

Mardi soir, tous ces nouveaux sièges ont été raflés par le Parti québécois.

Dans la circonscription lavalloise de Sainte-Rose, qui aurait voté libéral en 2008, la péquiste Suzanne Proulx l'a emporté par une marge assez confortable.

Du côté de Sanguinet, qui aurait été facilement gagnée par le PQ en 2008, François Rebello doit se mordre les doigts. C'est le professeur Alain Therrien qui lui a damé le pion sous l'étendard péquiste.

Dans Repentigny, la vedette caquiste Chantal Longpré a mordu la poussière devant Scott McKay, député sortant de L'Assomption. Il avait préféré ne pas affronter François Legault.

Appliquée aux résultats de 2008, la refonte de la carte électorale faisait perdre deux circonscriptions au Parti québécois : Monique Richard aurait mordu la poussière dans Montarville et Yves-François Blanchet aurait subi le même sort dans Drummond. Mme Richard a finalement été battue dans sa circonscription et M. Blanchet menait une bataille extrêmement serrée dans Johnson au moment de mettre sous presse.