Jean Charest a induit les Québécois en erreur lorsqu'il a promis de régler les problèmes du système de santé, a dénoncé Pauline Marois, jeudi, après que La Presse eut révélé que les temps d'attente dans les urgences du Québec ont au mieux stagné, au pire augmenté au début de l'année.

Au cours des six premiers mois de 2008, la durée moyenne de séjour et le nombre de séjours de 48 heures et plus aux urgences ont augmenté ou stagné, dans 11 des 15 régions administratives de la province.

«Ça vient exactement confirmer ce que je disais l'autre soir au débat, malgré le déni qu'en faisait M. Charest, qui avait promis qu'il n'y aurait plus aucun problème dans les urgences, a affirmé la chef du Parti québécois. Il a fait miroiter des choses qu'il savait être incapable de réaliser.»

Mme Marois prévient toutefois qu'il n'existe pas de «solution miracle» pour venir à bout de l'engorgement dans les hôpitaux. Pour remédier à la situation, elle propose de rendre accessible un médecin de famille à chaque personne qui en a besoin. Pour l'heure, un Québécois sur quatre n'en a pas.

«Quand quelqu'un est suivi, il y a de la prévention qui se fait, il y a du dépistage qui se fait, entre autres pour les personnes âgées qui souvent sont insécures, a expliqué Mme Marois. Et si elles savent qu'elles peuvent appeler leur médecin de famille, qu'il y a une infirmière ou une nutritionniste qui va les accompagner, elles vont aller moins souvent à l'urgence.»

Un gouvernement péquiste accélérerait la création des groupes de médecine familiale pour atteindre son objectif dans un délai de trois à cinq ans.