Un des candidats-vedettes du Parti libéral dans l'Outaouais, le maire de Val-des-Monts, Marc Carrière, a plaidé coupable en 1998 à une accusation de conduite en état d'ébriété. Une décennie plus tôt, il avait également été épinglé pour avoir tiré sur un chevreuil femelle, une infraction qui lui avait valu une amende de 400$.

En janvier 1998, pendant la crise du verglas, M. Carrière avait pris le volant après une soirée bien arrosée. Il avait effectué une sortie de route peu de temps après son départ, avait laissé son véhicule sur place et était reparti dans la voiture d'un ami. Personne n'avait été blessé. «Pendant les six jours précédents, j'avais travaillé jour et nuit avec mes concitoyens de Val-des-Monts à l'exécution du plan d'urgence de la tempête du verglas. J'ai commis l'erreur de sous-estimer l'effet de l'alcool sur mon système», avait alors expliqué le maire Carrière au journaliste du quotidien Le Droit.

 

Hier, sa porte-parole, Geneviève Latulippe, a renchéri. «C'est arrivé, il le regrette beaucoup. Ça ne va pas se reproduire. Aujourd'hui, il invite la population à être extrêmement prudente.»

Âgé de 44 ans, M. Carrière est décrit comme un solide gaillard, ancien joueur semi-professionnel de balle molle et amateur de plein air. C'est d'ailleurs en pratiquant la chasse qu'il a commis sa première bourde en 1987, pour laquelle il a plaidé coupable et qui lui a valu une condamnation en vertu de la Loi sur la conservation de la faune. Les faits sont vagues, le dossier de M. Carrière faisant allusion à une infraction passe-partout, qui va de la chasse sans permis valide à l'abandon de la chair du gibier abattu.

«Lors d'un épisode de chasse, il était avec des gars et l'un d'entre eux a abattu une femelle chevreuil, explique Mme Latulippe. Ce n'était pas Marc qui a tiré.» Impossible hier de déterminer pourquoi M. Carrière avait alors plaidé coupable. «Ça fait plus de 20 ans, c'est un peu nébuleux», dit la porte-parole.

Marc Carrière est maire de la municipalité de Val-des-Monts (9743 habitants) depuis 1996. Très connu dans sa région, il est préfet de la MRC des Collines-de-l'Outaouais depuis 2000 et président de la Conférence régionale des élus de l'Outaouais depuis 2004. Il a été choisi par le PLQ pour prendre la succession de l'ex-ministre des Affaires intergouvernementales Benoît Pelletier dans la circonscription de Chapleau.