Les affiches électorales de plusieurs candidats aux élections de Brossard ont été saccagées au cours des dernières semaines. Une simple promenade dans les rues de cette municipalité de la Rive-Sud de Montréal permet d'observer plusieurs pancartes desquelles la photographie du candidat a été découpée.

Le candidat indépendant Marc Benoît, qui tente d'obtenir un deuxième mandat de conseiller à Brossard, a vu à lui seul plus de 70 de ses affiches être vandalisées. «Ma photo a été découpée. Mais on voit encore mon nom. J'ai décidé de laisser les pancartes là pour que les citoyens voient ce qui se passe», dit M. Benoît.

 

Depuis trois semaines, une ou plusieurs affiches de M. Benoît sont saccagées chaque jour. M. Benoît estime que les affiches électorales lui ont coûté environ 5000$. Puisqu'il est candidat indépendant, c'est lui qui paiera les frais de remplacement.

M. Benoît n'est pas le seul à être victime de vandalisme. Le parti Priorité Brossard, dont le local électoral a été saccagé à la fin du mois de septembre, voit lui aussi plusieurs de ses affiches être vandalisées. «Les têtes de candidats sont coupées. De nouvelles sont détruites tous les jours», dit le chef de Priorité Brossard, Paul Leduc.

Exaspéré de cette situation, M. Leduc a décidé de laisser les affiches en place. «Ça ne sert à rien de les enlever. Ça va revenir de toute façon. Mais c'est un climat désagréable, dit-il. En campagne électorale, il faut que les gens se respectent.»

M. Leduc se prépare d'ailleurs à envoyer une lettre au Directeur général des élections du Québec, pour savoir si les dépenses associées aux affiches pourraient être retirées de leur budget.

Le chef du parti Démocratie Brossard, Jean-Marc Pelletier, n'est pas non plus épargné par les actes de vandalisme. Selon lui, certaines de ses affiches ont été abîmées moins de 24 heures après leur installation. «J'ai des candidats de religion musulmane. Et les dessins qui ont été faits sur leurs affiches étaient à caractères racistes», dit-il. M. Pelletier compte aussi quelques pancartes arrachées et déplacées. «C'est déplorable. Ça n'élève pas le débat», dit-il.

Les nombreux actes de vandalisme sur les affiches électorales sont pris au sérieux par la police de Longueuil, qui a mis sur pied un «plan de travail».