Stéphane Dion a débuté un discours devant l'Empire Club de Toronto en invitant, en français, les électeurs québécois à délaisser le Bloc québécois et à se joindre au Parti libéral pour faire face aux défis économiques qui pointent à l'horizon.

L'appel de M. Dion vient au moment où le Parti conservateur semble en perte de vitesse au Québec comme dans le reste du pays. Le chef libéral a souligné qu'en des temps difficiles, les Québécois et le reste du pays s'étaient serrés les coudes pour affronter la tempête.  

«Je tiens à dire aujourd'hui à tous mes amis du Québec qu'à chaque fois que notre pays, le Canada, a eu des grands défis à relever, qu'est-ce qu'on a vu? On a vu des Québécois agir avec des Ontariens. Des Montréalais avec les Torontois, et on y a fait face ensemble», a-t-il dit.

«Et le meilleur véhicule pour travailler ensemble a été et sera toujours le Parti libéral du Canada.»

L'ancien ministre des Affaires intergouvernementales a rappelé l'apport important de trois Québécois dans la gestion du pays au cours des deux dernières décennies: Paul Martin, Jean Chrétien et Marcel Massé, un autre ancien ministre des Affaires intergouvernementales et l'un de ses conseillers.

«Je suis fier d'avoir été présenté par le plus grand ministre des Finances de l'histoire du Canada de qui j'ai tant appris», a d'abord dit M. Dion en parlant de M. Martin, qui a prononcé un discours avant le sien et vanté sa capacité de diriger le pays en temps de difficulté financière.

«Nous les Québécois on peut faire des grandes choses! a-t-il lancé. Arrêtons d'être avec le Bloc. Allons travailler avec tous les Canadiens. On a besoin de réussir ensemble. Avec les Ontariens! Et les gens de Regina en Saskatchewan aussi. Tous ensemble on va y arriver.»

«La plupart des gens ne sont pas à ce point partisans, a-t-il expliqué par la suite en point de presse. Tout le monde peut changer d'avis en fonction des informations que l'on reçoit. Chaque jour de la campagne compte. Et je suis confiant que beaucoup de gens vont se dire, au Québec: on a mieux à faire que de protester contre Harper. On peut se donner un gouvernement libéral tous ensemble.»