Le Parti libéral pourrait retarder certains éléments annoncés de sa plateforme si l'état de l'économie l'imposait, a indiqué Stéphane Dion, hier. Il n'en fallait pas plus pour que ses adversaires ne l'accusent de ne vouloir rien faire d'autre que d'imposer une nouvelle taxe.

En entrevue à Global Television, samedi matin à Toronto, le chef libéral a pris soin de préciser que ces changements ne toucheraient pas son Tournant vert, qu'il tient fermement à mettre en oeuvre dès le budget 2009.«Mais disons ce que nous voulons faire pour aider les familles à avoir plus de médecins, à avoir des médicaments pour des maladies graves, pour avoir des garderies, etc... Si nous n'avons pas le loisir d'agir dans la première et la deuxième année, nous en ferons davantage dans la troisième et la quatrième», a-t-il précisé.

«Ce qui est important pour nous, a-t-il ajouté, c'est que dans la quatrième année de notre plan, nous ayons le plan de garderies en place, plus de médecins et d'infirmières que nous ayons tout cela.»

«Le rythme auquel nous mettrons notre plan en oeuvre pourrait changer à cause des difficultés économiques et à cause du fait que Stephen harper n'a rien fait pour préparer le pays à la tourmente dans laquelle nous nous trouvons.»

Ses adversaires ont sauté sur cette nouvelle occasion d'attaquer le chef libéral. «Aujourd'hui, M. Dion a dit qu'il me mettra pas en pratique avant des années tout ce qu'il a promis dans sa plateforme: pas de soin de santé, pas de garderies, rien, a lancé Stephen Harper à Guelph. Tout ce qu'il va faire c'est vous imposer une taxe sur le carbone. Peu importe la situation. C'est pourquoi il nous faut l'arrêter. Et il n'y a que le Parti conservateur qui peut l'arrêter.»

«On ne peut pas avoir confiance avec cette proposition de M. Dion, a quant à lui déclaré le chef du NDP, Jack Layton. Il est en train de faire ses politiques pendant une élection. Il reste trois jours. Ça indique qu'il n'a pas considéré les implications de ses politiques très soigneusement.»

Stéphane Dion est revenu sur ses déclarations, dans un point de presse tenu vers midi. «Nous allons livrer notre plan en quatre ans. Nous allons le livrer malgré le fiasco économique laissé par les conservateurs.»

Avec la collaboration de Gilles Toupin